On peut constater, regretter et continuer à avancer sans s'en préoccuper.
On peut aussi se remettre en question, chercher des solutions et expérimenter.
Personnellement, le choix s'est vite imposé.
Et toi?
Depuis une dizaine d'années, je cherche, je trouve et j'expérimente dans mes classes et cela fonctionne! Lire aussi: Décrochage scolaire? (In)évitable?
Grâce notamment aux neurosciences cognitives, j'ai pu trouver des pistes de solution qui fonctionnent et que j'ai envie de partager aujourd'hui.
En tant que professeur d'anglais, mon problème numéro un relevait de la mémorisation. Comment faire en sorte que mes élèves connaissent leur vocabulaire et puissent l'utiliser efficacement? Comment faire en sorte qu'ils ne l'oublient pas pour les examens de fin d'année?
Très vite, le problème numéro deux a surgi: le manque d'attention en classe.
Comment capter et conserver l'attention de tous les élèves? Comment faire en sorte qu'ils intègrent les nouvelles notions et participent activement aux activités proposées? Comment limiter le bavardage et maintenir un climat de travail propice au travail?
Grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement de notre cerveau, de nos différentes mémoires, des limites naturelles de nos capacités d'attention et de concentration, j'ai progressivement pu adapter mes pratiques pédagogiques pour obtenir aujourd'hui des résultats plus que positifs.
Dans cet article, je vais me contenter de citer les techniques et stratégies principales qui ont fait leur preuve dans le cadre de mon petit terrain d'expérimentation. Dans les prochains articles, je reviendrai de manière plus détaillée sur chaque outil en donnant des exemples bien concrets de mise en oeuvre.
Astuces principales pour améliorer la mémorisation et l'attention des élèves.
Cibler le vocabulaire à mémoriser. Je fonctionne dorénavant avec deux listes de vocabulaire = le vocabulaire essentiel que tous les élèves doivent impérativement mémoriser rapidement et le vocabulaire dans lequel ils peuvent librement puiser en fonction de leur niveau de départ, de leurs intérêts et motivation.
Prévoir très régulièrement des moments d'étude/de révision du vocabulaire en classe sous différentes formes.
Ne plus imposer de devoirs à domicile mais prévoir des moments en classe pour réaliser des exercices personnalisés en fonction des difficultés de chacun.
Systématiquement expliciter clairement les objectifs spécifiques d'une séquence et répondre à leurs questions avant de commencer: Qu'allons-nous étudier? A quoi cela va-t-il te servir à court/moyen/long termes? Comment allons-nous fonctionner? Que devras-tu être capable de faire à l'issue de la séquence? Quand et comment seras-tu évalué? De quoi auras-tu besoin?...
Inciter les élèves à imaginer les questions des évaluations formatives et les préparer en classe.
Toujours fournir un feedback personnalisé après chaque évaluation qui reprend les points positifs et les points d'attention à travailler pour progresser.
Adapter les grilles des évaluations formatives au profil des élèves.
Amener chaque élève à découvrir son mode d'apprentissage naturel et à se positionner objectivement par rapport aux résultats qu'il obtient. Lui proposer d'autres stratégies à expérimenter pour obtenir de meilleurs résultats en dépensant moins d'énergie et de temps.
Favoriser l'oralité, les activités ludiques, les défis individuels et collectifs chaque fois que le contexte le permet.
Travailler autant que possible en projet et de préférence de manière transversale avec un ou plusieurs collègues.
Au menu du prochain article: Le numérique au service des neurosciences cognitives dans la classe et à domicile.
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